Stabilité. C’est le mot qui décrit le mieux la situation de l’emploi au Canada qui prévalait en octobre 2021. Peu de variations ont été enregistrées quant au nombre des personnes travaillant à la maison, à celui des jeunes hommes en emploi ou au taux de chômage de longue durée.
La plus récente Enquête sur la population active de Statistique Canada fait état d’un taux de chômage en baisse de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 6,7 % en octobre, son plus bas niveau en 20 mois.
C’est le commerce de détail qui a connu la hausse la plus importante, soit 72 000 emplois supplémentaires, pendant que les services de restauration et d’hébergement ont continué de perdre des emplois, soit 27 000 de moins.
L’emploi a surtout augmenté en Ontario et au Nouveau-Brunswick, tandis qu’il a diminué au Manitoba et en Saskatchewan. Au Québec, après avoir progressé en septembre, l’emploi n’a pratiquement pas varié avec un taux de chômage de 5,6.
En outre, l’emploi à temps plein a augmenté chez les hommes et les femmes du principal groupe d’âge actif. Le travail autonome continue à diminuer et s’établit à son niveau le plus bas depuis 2007. Les salaires sont en hausse de 5,1 % par rapport à il y a deux ans. Fait intéressant à noter, les deux tiers des sans-emploi qui retournent au travail le font dans le secteur de leur dernier poste.
Les mesures de soutien fédérales pour les employeurs et les particuliers, comme la Subvention salariale d’urgence du Canada, la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer, la Prestation canadienne de la relance économique et d’autres programmes, ont pris fin le 23 octobre, mais de nouveaux programmes d’aide plus ciblés seront toutefois créés.
De nouveaux emplois et des mises à pied
À Montréal, la firme européenne Dialectica, spécialisée dans l’information financière, a annoncé qu’elle créera quelque 400 emplois en cinq ans, ce qui représente près de la moitié de ses effectifs dans le monde.
Mais pendant ce temps à Ottawa, le producteur de cannabis Hexo a annoncé la fermeture de trois installations récemment acquises et la mise à pied d’environ 155 travailleurs dans le cadre d’efforts de centralisation de sa production.
Pénurie de main-d’œuvre
Les employeurs qui jonglent avec les mesures de vaccination obligatoire au travail en présentiel continuent de faire face à une pénurie de main-d’œuvre, ce qui ralentit leurs activités, entre autres au Québec.
Selon un sondage récent mené pour le compte du cabinet-conseil en ressources humaines ADP Canada, les dirigeants et dirigeantes de près d’une PME québécoise sur deux (44 %) disent peiner à recruter. Cette proportion est nettement supérieure à celle en vigueur dans les autres provinces canadiennes, la moyenne nationale étant de 33 %.