Voici notre bilan des embauches et des licenciements qui ont fait les manchettes au Canada en août 2023.
Embauches
Le gouvernement canadien a investi plus de 160 M$ dans neuf projets d’énergie solaire en Alberta, créant des centaines d’emplois. Ces projets généreront de l’énergie propre et réduiront les émissions équivalentes à celles de 47 000 voitures à essence par an, contribuant à l’objectif du gouvernement de mettre en place un réseau électrique carboneutre d’ici 2035.
Duravit, une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de meubles de salle de bains, a annoncé l’implantation de sa première usine en Amérique à Matane. En plus de créer 240 emplois, cette usine écoresponsable permettra notamment d’éviter la production de 2 000 tonnes de CO2 par an pour les livraisons grâce à la proximité du port de Matane.
Siltech Corporation a investi 100 M$ pour construire une nouvelle usine de fabrication de silicones spéciaux à Fort Érié, en Ontario, créant 51 nouveaux emplois bien rémunérés. L’installation comprendra une nouvelle technologie de pointe pour augmenter la production, répondre à la demande croissante et développer de nouveaux marchés internationaux.
Toujours en Ontario, Breadsource Corporation a investi 18,4 M$ dans la construction, à Scarborough, d’une nouvelle installation de transformation entièrement automatisée de 105 000 pieds carrés. Cette nouvelle installation triplera la production, créera 13 nouveaux emplois et améliorera les compétences de 40 travailleurs actuels.
La succursale l’Aubainerie à Val-d’Or va doubler la superficie de son magasin, créant 15 nouveaux emplois. La bannière veut offrir des produits de meilleure qualité, reflétant ainsi une nouvelle orientation visant à toucher une clientèle plus vaste, tout en respectant le budget familial.
Licenciements
Telus supprimera 6000 emplois, dont 2000 dans sa filiale Telus International. La société de télécommunications a annoncé cette vague de licenciements majeure au moment d’annoncer un profit de 196 M$ au deuxième trimestre de 2023, en baisse de près de 61 % par rapport à l’année dernière. La restructuration coûtera à l’entreprise 475 M$ en 2023, mais devrait entraîner des économies annuelles de plus de 325 M$.
C’est devenu un refrain habituel ces dernières années : des suppressions de postes dans le secteur des médias. En mettant fin aux éditions imprimées de trois journaux communautaires en Colombie-Britannique, le groupe Glacier Media annoncera des licenciements en août, selon le syndicat Unifor. Entre 2008 et 2016, plus de 14 000 emplois ont été supprimés dans les salles de rédaction canadiennes, et 189 journaux locaux ont disparu entre 2008 et 2018.
D’autres suppressions de postes pourraient par ailleurs être annoncées ces prochaines semaines chez Québecor. L’entreprise avait déjà aboli 240 postes en début d’année, mais le P.-D.G. de la société, Pierre Karl Péladeau, a admis au début du mois d’août que cette restructuration n’avait pas réussi à compenser les impacts d’un marché publicitaire en forte baisse et l’absence de productions étrangères dans les studios du Groupe TVA en raison de la grève des acteurs et des scénaristes à Hollywood.
Cinq ans après sa fondation à Montréal, Silofit, une jeune pousse qui transformait de petits espaces de bureaux en gyms, a fermé ses portes. Dans une publication LinkedIn, le fondateur de l’entreprise Wilfred Valenta a souligné que la pandémie de COVID-19, l’évolution du comportement des consommateurs et l’intensification de la concurrence ont rendu la situation financièrement insoutenable. Le nombre d’emplois perdus n’a pas été précisé.
L’entreprise Torontoise Top Hat, qui fournit des logiciels éducatifs utilisés dans plus de 750 universités d’Amérique du Nord, a récemment annoncé la suppression de 42 postes, soit environ 7 % de son effectif total de 561 personnes, dans le cadre d’une initiative d’optimisation de la main-d’œuvre.