Attendre tranquillement l’appel du recruteur ou bien aller au-devant des nouvelles ? Un suivi proactif de sa candidature est très souvent recommandé, à condition de bien s’y prendre. Explications et conseils d’une experte.
Selon Mélanie Hébert, conseillère en emploi à l’Orienthèque, la démarche consiste d’abord à vérifier la réception de son dossier. « Cette validation est importante, dit-elle. Il arrive qu’un courriel se perde et on peut alors le renvoyer à temps ». Établir un contact plus personnel « permet de démontrer qu’on est bien organisé, pas perdu dans un envoi massif de CV », souligne en outre la conseillère. L’objectif est de se démarquer des autres candidats.
Faire un suivi est-il toujours souhaitable ?
Certainement pas quand l’offre d’emploi formule clairement de ne pas contacter l’entreprise ! Quand rien n’est précisé, joindre un recruteur ne demande pas moins de tact. « On peut oublier de lui demander s’il a quelques minutes à nous accorder, rappelle Mélanie Hébert. Il est important de s’adapter à ce qu’un interlocuteur dégage : réceptif, impatient, indisponible… »
Qui contacter ?
Là encore, il faut lire ce qui est indiqué dans l’offre d’emploi. Selon Mélanie Hébert, « sans mention explicite d’un nom, on peut parfois le repérer dans l’adresse courriel de contact, le trouver dans la présentation de l’équipe, sur un site de répertoire d’entreprises ». Contacter la réception peut aussi nous apprendre l’identité du recruteur.
Quand et comment ?
Les éventuelles indications de relance sont essentielles. Par défaut, on appelle « sept à dix jours après l’envoi du CV, en évitant le lundi matin et le vendredi après-midi, et les périodes prévisibles de grande activité », affirme la conseillère. On invite nos clients à se mettre à la place du recruteur, à comprendre l’ampleur de sa charge.
D’après Mélanie Hébert, l’appel téléphonique est préférable, car moins impersonnel et parce qu’un recruteur reçoit quotidiennement des centaines de courriels. De vive voix, on communique plus facilement de l’enthousiasme et de la confiance en soi.
Quoi dire ?
« Se mettre en valeur est essentiel, insiste l’experte. On reste professionnel, on évite tout langage négatif et on ne demande pas des comptes ! » Appeler sous le coup de l’émotion est évidemment une mauvaise idée. Il s’agit d’être précis dans la mention du poste, la date d’envoi de son CV et de réaffirmer son intérêt pour l’entreprise.
Après l’entrevue, vous pouvez aussi remercier le recruteur.